La probabilité d'une récession semble désormais faible, même si la croissance économique globale devrait ralentir en 2025.
La dynamique d’activité aux États-Unis demeure robuste malgré une légère contraction du PIB au 1er trimestre 2025 liée au gonflement du déficit commercial, lui-même en grande partie alimenté par l’anticipation d’importations avant le relèvement des droits de douane. Le profil de croissance des États-Unis pourrait connaître des turbulences au deuxième trimestre 2025, en raison de comportements de déstockage. Par ailleurs, la contribution de la demande intérieure à la croissance américaine est susceptible de diminuer au cours du troisième et quatrième trimestre. En Europe et au Japon, les nouvelles positives se multiplient, surtout en ce qui concerne la demande intérieure. En revanche, la Chine continue d'évoluer sur un fil et les marchés attendent toujours des mesures de soutien budgétaire plus décisives.
Vers une divergence des politiques monétaires. L'inflation continuera de ralentir mais pas à la même vitesse selon les zones, ce qui alimente la poursuite du découplage des politiques monétaires. De manière générale, l’inflation ne constitue plus le focus prioritaire des banquiers centraux.
Le cycle d’assouplissement monétaire se poursuit en Europe et il devrait reprendre à la rentrée aux États-Unis. La BCE, qui a déjà abaissé ses taux directeurs de 25 points de base en juin, devrait opérer deux autres baisses en septembre et en décembre. Pour la Fed, nous anticipons une reprise de la normalisation monétaire, avec trois baisses d’un quart de point d’ici à la fin de l’année, afin de limiter la dégradation du marché du travail. La Banque du Japon ne prévoit pas de changement à court terme, mais elle risque fort d’être poussée à relever ses taux cet automne, compte des pressions très fortes sur les salaires et d’une inflation sous-jacente élevée.
Notre positionnement est de nouveau favorable aux marchés d’actions : nous sommes passés de la neutralité à la surpondération (+3%) des actions le 23 juin, soit dès la fin de la « guerre des 12 jours » au Moyen-Orient. Nous avons porté notre rééquilibrage en faveur des actions américaines, qui bénéficient désormais de flux acheteurs supérieurs aux actions européennes.
Nous maintenons une neutralité vigilante sur les obligations avec un biais positif sur l’Italie et le crédit (pour ce dernier, pour le portage positif, même si nous n’anticipons pas de détente supplémentaire des primes de risque). Nous croyons à une accentuation probable de la pentification de la courbe des taux aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, en zone euro. |